Le Plan National Santé Environnement (PNSE) a pour objectif d’agir sur notre environnement et sur notre santé en limitant les expositions et les risques induits, en informant et sensibilisant les populations, dont les plus fragiles.
Le quatrième PNSE comporte 19 actions et poursuit 4 objectifs prioritaires :
- S’informer sur l’état de son environnement et les bons gestes à adopter
- Réduire les expositions environnementales affectant notre santé
- Démultiplier les actions concrètes menées dans les territoires, en mobilisant les collectivités
- Mieux connaître les expositions et les effets de l’environnement sur la santé des populations, en développant des efforts de recherche en santé-environnement.
Une consultation publique a eu lieu en 2020 quant à l’élaboration de ce nouveau plan.
La Mutualité Française Hauts-de-France, impliquée de longue date sur les sujets de santé et environnement a contribué à cette consultation sur un niveau technique.
En premier lieu, nous avons salué la volonté d’impliquer davantage les populations en les informant et les rendant acteurs de la santé environnementale, notamment via la mise à disposition d’outils et autres applications. Il faudra toutefois être vigilant sur l’articulation entre ces différents outils et sur leur accès réel par les publics (fracture numérique, littératie en santé…)
De la même manière, il faut noter la place grandissante donnée par le PNSE 4 aux collectivités territoriales et aux élus locaux.
Pour être efficace, cette politique devra s’accompagner d’un transfert de compétences, tant sur le plan réglementaire que sur la formation des élus et des techniciens.
Cette question des compétences vaut également pour les professionnels de santé qui sont de plus en plus impliqués sur le sujet de la santé environnementale mais pour qui il n’existe pas, ou peu, de modules dans les formations initiales.
Précisions qu’en région Hauts-de-France, la Mutualité Française développe le projet « Femmes Enceintes Environnement et Santé » qui vise notamment à former les professionnels.
Pour terminer, nous avons émis une réserve quant à l’absence de certains acteurs au sein du PNSE 4. En effet, les entreprises et en particulier celles œuvrant dans les secteurs de l’agro-alimentaire et de l’aménagement du territoire, nous semblent assez peu impliquées dans ce nouveau plan et relativement épargnées par des mesures coercitives.
Enfin, dans un autre registre, nous regrettons le manque d’actions en direction de la jeune génération, pourtant de plus en plus impliquée sur les sujets de santé et environnement. Il serait urgent d’introduire réellement la thématique dans les modules d’enseignement, et cela dès le plus jeune âge.