C’était l’une des mesures du plan gouvernemental « Ma Santé 2022 », notamment pour apporter une réponse aux déserts médicaux, prioriser la télémédecine et le télésoin sur les territoires.
S’il est vrai que cette mesure a longtemps fait face à une certaine réticence de la part des médecins généralistes, la récente situation de crise sanitaire et ses circonstances exceptionnelles, ont favorisé le déploiement de ces dispositifs, mais se heurtent à deux principales limites : la question de l’équipement et de la mise en place d’un logiciel sécurisé, ainsi que la question du maintien du lien privilégié avec le médecin traitant.
Concernant ce premier point, l’Agence Régionale de Santé des Hauts-de-France et les acteurs régionaux ont travaillé à la création du programme Prédice. S’il a été mis en place en 2018 dans la région Hauts-de-France, l’accès à ce programme a été largement favorisé ces dernières semaines afin d’offrir à l’ensemble des acteurs du système de santé un bouquet de services numériques, de renforcer la coordination entre les professionnels de santé et d’améliorer l’interaction du patient avec l’ensemble des composants du système de santé régional par l’utilisation d’un logiciel unique.
Concernant le second point de blocage, portant sur le maintien de lien patient/médecin traitant, la Sécurité Sociale a affirmé la volonté de ne rembourser uniquement que les consultations de télémédecine s’inscrivant dans un parcours de soins coordonnés.
Ainsi, dans le prolongement de ces mesures et en tant qu’acteurs de santé de proximité, les centres de santé mutualistes gérés par l’Union des Mutuelles de Dunkerque (USMD), par la MIC-Réseau Santé Solidaire et les EHPAD mutualistes ont accéléré le déploiement de la téléconsultation pour proposer une solution à leur patientèle et résidents en cette période de crise.